02/12/2014

Sauf ceci

Ne croyez rien, sauf ceci :
il y aura la Guerre.

Le poète tel Cassandre
montre le Mal qui avance ; 
Cassandre comme le poète
ne sont jamais crus.

Qui peut croire la Mort
cachée dans un Cheval de Bois ?

Pourtant comme à Troie
dans la cité endormie
la Mort rôde déjà
dissimulée ici
dans ces polichinelles curieux
et ectoplasmes fumeux
ces automates, pantins
et autres Fous du Roi
qui arpentent nos Palais
grimés en gens sérieux
ou inoffensifs valets
alors qu’ils n’ont
ni tête ni cœur ni sang
zombies qu’ils sont
sur le manège géant
lancés à toute allure
vers le Néant
sans pouvoir descendre
sans même savoir pourquoi.

Le poète tel Cassandre
crie que le Mal est là ;
Cassandre comme le poète
ne sont jamais entendus.

25/11/2014

Nessuno va a votare


Nessuno va a votare
embè
che problema è ?

Via, via a tutto spiano
sempre più in fretta
andiamo avanti
andiamo !
a proclamare
in ogni dove
la fulgida vittoria elettorale
galattica epocale
democrata spaziale
che fa di me
il Presidente, il Faro
l’Uomo a Tutto Fare
e Re d’Italia !

Viva le urne vuote
viva le schede amiche
poche ma ben riempite
viva la libertà 
di fare e di disfare
come quanto e di più
viva le elezioni
senza elettori 
viva me stesso Re !
Del quasi nulla, dite ?
Si’
ma in quel quasi
ciccia vi trovo io e meraviglia,
oh bischeri !

Ordunque
se il popolo non c’è
che problema è ?

08/11/2014

Nouvelle histoire d'un mec

Un mec sans audace
balourd voire salace
sans une idée, sans grâce
pérenne inefficace,
par un éclair fugace
osa un jour une menace
contre l’argent rapace
trouvant ainsi l’espace
pour niquer le Loquace
et lui piquer la place.

Ah, fallait voir le peuple
au soir de la victoire… Tous, on voulait y croire !

Après la nuit vivace
adieu roses et rosaces.
A peine élu il efface
son vernis de surface
et fourgue la besace
aux éternels voraces.
Mille cadeaux en grâce
pour Gattaz et sa race, 
d’Angela-la-coriace
les diktats il enlace.

Ah, faut voir le peuple
gronder matin, midi et soir… Tous, on s’est bien fait avoir!

Au fond de la disgrâce
il se prétend pugnace,
de ses poings menace
les fous d’Allah qu’en place
lui-même a mis et grimace
de frapper l’Ours-de-glace.
Mais quoi ? Sans carapace
vite tout ça s’efface
pour ne laisser qu’une trace,
c’est celle de la limace.

06/11/2014

Vecchie cornacchie

Vecchie cornacchie, sonnacchiosi scanni
tra voi nessuno ebbe mai vent'anni?

23/09/2014

Esprits insouciants

Tous ces gens
dans les cafés, dans les jardins
occupés de bière
de beau temps 

et personne qui sache
personne qui veuille savoir…
ah, les étés 14  
sont toujours ignares !

Pourtant l’ombre avance
et s’étend
par nous-mêmes portée
l’ombre folle de la guerre

elle saisit le voisin
submerge le lointain
fait le tour de la terre
et revient

jusqu’ici
où tout est déjà miné
sous-sols, étages, greniers
âmes et vérité…

ah, esprits insouciants !
gardez bien
les yeux fermés
sur nos derniers instants.

06/09/2014

Porc-oh-choco

Porc-oh-choco est un drôle de cochon
il truffe, esbroufe et tartuffe
OTAN qu’on veut
aux Maîtres du Monde il sert
Ukraine et dessert.

Porc-oh-choco est un cochon bien dressé
il broie, écrase et piétine
OTAN qu’il peut
mais quelque chose d’un coup
ne va plus du tout.

Horreur ! La Garde est encerclée, les troupes
vaincues et les dingues nazis
OTAN chéris
déguerpissent sous le feu
minables et piteux.

Porc-oh-choco est un cochon aux abois
il braille, s’agite et gémit
OTAN, uuuuhiiii !
Il veut des troupes, des chars…
Bien sûr, mais plus tard !

Porc-oh-choco est un drôle de cochon
il truffe, esbroufe et tartuffe
OTAN qu’il peut.
Sans leurs canons que peut-il?
Il mâche sa bile

et grouine : cessez-le-feu.

02/09/2014

Regarde sur les écrans

Regarde sur les écrans
comme au bal des revenants
le monde se dissoudre en faux-semblants.

Le vrai sans forces, déliquescent
déchiré par les chiens
lambeaux pendants.
Le faux en habits de fête, grands
discours, paillettes,
sourires condescendants.

Regarde sur les écrans
comme au bal de minuit
les fantômes enchaîner nos esprits.

26/08/2014

Vive la guerre!

Vive la Guerre !

Très bien planqué dans les sous-sols de mon Journal
je mens, je vitupère, je la réclame
fort à l’abri dans mon Palais monumental
j’intrigue, je manigance, je la proclame
terré dans mon Bureau antiatomique Ovale
je presse le bouton
de la Grande Destruction.

Vive la Guerre !

C’est le moment, bon sang ! On a foutu
le big bordel partout : dettes, virus, climat
océans-plastiques, misère et Ebola
et tous ces gueux de plus en plus furieux.
Alors, que diable ! A nous les belles fusées !
Deux ou trois milliards de morts
ça ôte l’envie de protester.

Vive la Guerre !

On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs
ni des milliards sans sacrifier des vies.
Résignez-vous, pauvres gens, l’heure est venue
de faire du monde un barbecue géant.
Ah que des larmes et fleurs je verserai
en votre souvenir… Courage !
Vous allez juste mourir.

Vive la Guerre !

03/08/2014

Il n'y a plus de vivants

Regarde,
il n’y a plus de vivants;
partout
on tue à grande échelle, ici

silence
pas un cri ne ressort
la mort
laisse les morts indifférents.

26/06/2014

Censure

Une vieille femme pleure
elle tremble de peur
devant sa maison effondrée.
Des bombes, toujours des bombes
à Slaviansk
crie-t-elle, où aller ?
Ca n’arrête jamais
ah, mon Dieu !
il n’y a plus de pain ni d’eau.

Mains calleuses, terreur, sanglots.
En France vous ne verrez rien. Censure.

Un garçon de vingt ans à Odessa
saute d’un immeuble incendié
par le Secteur Droit
il est blessé
mais vivant
en bas, l’un des bandits lui tire dessus
à bout portant
les autres nazis crient en chœur
‘Gloire à l’Ukraine’.

Meurtre de sang froid.
En France vous ne verrez rien. Censure.

Une femme gît dans son sang
à Lougansk
touchée par des tirs d’avion de combat
elle lève les bras, implore de l’aide
les gens accourent
que peuvent-ils ?
Pas de moyens
de médecins
elle quitte la vie sous leurs yeux.

Lente terrible agonie.
En France vous ne verrez rien. Censure.

Un homme hagard porte
dans ses bras
le corps d’une mince fillette
cheveux blonds,
robe blanche avec fleurs
six ans peut-être
tuée par un raid de la Garde Ukrainienne.
Où va-t-il maintenant
que son plus grand trésor est perdu ?

Regard devenu presque fou.
En France vous ne verrez rien. Censure.

Sur les écrans de France
vous ne verrez rien
pas de nazis au Maïdan
pas de guerre au Donbass
pas d’innocents bombardés
pas de femmes, d’enfants, de vieillards massacrés
pas de maisons pilonnées
pas de gens chassés de chez eux
pas de peuple agressé sur sa terre
pas de souffrances
pas de noble résistance

sur les écrans de France
le réel d’Ukraine jamais ne parvient
jamais il n’existe, jamais n’a existé
le réel
est interdit d’antenne
en tant que machine
de propagande ennemie
le réel est proscrit, à la benne !
Sur nos écrans
on louange les assassins
on cache leurs crimes
on répète leurs mensonges
on les baptise vertus.

Censure. Même la pitié a disparu.

16/06/2014

Courez

Courez courez jeunes gens
femmes vieux familles enfants
la musique dans les oreilles
le regard en avant

courez soufflez ahanez
tee-shirts mouillés
Nike Adidas aux pieds
chaussettes trempées

courez crachez souffrez
ça fait mal comme ça fait du bien
être maître de soi
au moins une fois par semaine

le dimanche matin.

Demain la servitude reprend
de vivre ligotés à ses chefs
aux machines, aux fins de mois
à l’usine, au Pôle Emploi
aux malheurs en cascade
à l’homme qu’on ne veut plus
au souvenir de celle qui ne nous a pas voulu
aux gosses trop petits
devenus trop grands et perdus
aux jalousies, aux regrets, aux ambitions
aux illusions
aux maladies qui guettent, à celles qu’on a déjà
à la peur d’être là et puis d’un coup,
plus du tout.

Alors courez oubliez jeunes gens
femmes vieux familles enfants
le casque vissé sur les oreilles
le regard absent.

11/06/2014

A Slaviansk sous les obus

A Slaviansk sous les obus
armé de peu
manquant de tout
le peuple du Donbass
se terre, tremble et pleure
creuse et enterre ses morts
répare ses murs et soigne ses blessés
se poste aux barricades
résiste encore.
Pour combien de temps ?

Ici, en guise d’explosions
ont retenti longtemps
mensonges gros comme des obus
dynamitant le vrai et la raison
mais le réel têtu revient
déchire le noir voile
les yeux du monde ont vu
les brûlés vifs dans Odessa La Mère
les bataillons nazis tuer à bout portant
les chars tirer sur les passants.
Alors on change, on fait
comme si de rien était
comme s’il n’y avait plus de guerre
ou bien si peu, les plans
sur quelques vagues poignées de main
sourires, on fait
comme si c’était réglé. Sur nos écrans
l’heure a sonné
du rude lourd silence
couvrant la mort qui gronde
cachant les tirs de mortier, les bombes
silence de tombe
pour enterrer à jamais
le peuple du charbon.
Pourquoi donc, Donbass,
n’es-tu pas digne d’indignation ?

Ah, camarades d’Europe et de Russie !
Où sont vos drapeaux, vos défilés, vos brigades ?
Ah, Vladimir Vladimirovitch !
Où sont tes bons soldats ?

Camarades et soldats
tous trop loin de l’Ukraine
de ses tanks, hélicoptères
avions, lance-roquettes et lugubres escadrons
tous trop loin de Slaviansk
où se meurt
seul
sans aide
le noble peuple du Donbass.

02/06/2014

Pro-russe

Pendant qu’ils pontifient
dans les médias
Ukraine et patati, Russie et patata
il y a quand même des gens
qui meurent - me dis-je,
des hommes, des femmes, des vieux et des enfants
qui tombent par centaines sous les balles
mortiers et chars et obus
avions et hélicoptères en rafale
à Slaviansk, Donetsk, Lougansk et Marioupol.

Ah, mais ! faudrait voir
à ne pas confondre ! disent les pontifiants.
Ceux-là, ce ne sont pas des gens
comme vous et moi, ce sont des pro-russes.

Le pro-russe, voyez-vous,
est une espèce étrange
n’ayant d’humain que l’apparence
une quelque peau
sans chair ni os ni muscles ni cerveau
ce sont, disons, des silhouettes vagues
qui s’évaporent sans traces
quand on leur tire dessus
ne vivant pas vraiment
mourant à peine
des ectoplasmes, en somme
par conséquent
pourquoi s’y intéresser ?
De se soumettre à nos amis
les nouveaux maîtres de Kiev
c’est leur destin. Si non
il leur faudra goûter
à d’autres bontés explosives et disparaître.

Ainsi éclairé
j’éteins la télé et prépare mes affaires.
Je pars faire la guerre avec vous, mes frères
gens de Slaviansk, Donetsk, Lougansk et Marioupol.

08/05/2014

En face du Saint Sauveur

En face du Saint Sauveur
-ce n’est pas une église
c’était le lieu de Clément -
en face du Saint Sauveur
il y a un banc,
deux clochards y boivent en silence.

Sinon, aux alentours
tout est désert, la place est vide
en ce matin du 8 mai
jour de la Victoire
contre les nazis.
J’y pense

et mon sang
ne fait qu’un tour.
Quelle farce odieuse
ces défilés, ces drapeaux !
Mots creux, engagements trahis
mémoire des martyrs souillée.

Clément est tombé il y a un an
sous les coups fascistes,
il y a moins d’une semaine
à Odessa
des dizaines de brûlés vifs
et l’on ose parader

sur les Champs Elysées
alors que l’on protège
les assassins nazis
qu’on les appelle amis
qu’on se prépare à la guerre
à leurs côtés. En face du Saint Sauveur

je pleure de rage
et de chagrin. Les deux clodos
me regardent droit dans les yeux.
Il faudra peut-être
bientôt
reprendre le chemin de la montagne.

06/05/2014

Odessa

Odessa
più di cent’anni dopo
uomini e donne inermi
massacrati.

Odessa
sulla scalinata
cosacchi dello zar
a spari, a cavallo, a sciabolate
la folla corre
di qua di là
cercando una salvezza
che non c’è
quanti falciati
piangenti, disperati
tra loro una madre
la carrozzina scende a precipizio
verso il mare.

Odessa
sulla piazza del sindacato
miliziani fascisti
a spari, a fuochi, a bastonate
la folla corre
là dentro
cercando una salvezza
che non c’è
quanti arsi vivi
sgomenti, disperati
fuori gli assassini
applaudono festosi e allucinati:
“Gloria all’Ucraina”.

Sergej, ritorna!
Per fare di quel palazzo in fiamme
un’altra
scalinata Potemkin.

04/04/2014

Quanti sono gli schiavi?

Quanti sono gli schiavi
alla terra inchiodati
qui, nella
nostra Italia?

Tu lo sai, tu li hai visti
venuti da ogni dove
i nuovi servi
della gleba.

Quanti sono gli schiavi
venuti a sputar sangue
qui, per qualche
euro al giorno?

Lui lo sa, lui li ha visti
venuti da ogni dove
i nuovi dannati
della terra.

Quanti sono gli schiavi
immigrati d’inganno
incatenati
a una vita infame?

Chiunque lo sa, tutti
li hanno visti. Alcuni
s’indignano
altri zitti.

Spartaco crocifisso,
cosi’ Roma esibisce
i nuovi schiavi
a monito.

Al lavoro!
Silenzio!
Presto
toccherà a voi.

18/03/2014

Sous la statue de Lénine

Sous la statue de Lénine
tu chantes, tu cries
tu exploses de joie
peuple russe de Crimée
ce soir
tu rentres chez toi.

Comme des pinceaux tonnants
les feux d’artifice
dessinent là-haut
en mille formes et couleurs
l’espoir
d’un futur plus grand.

Sous la statue de Lénine
il pleut mais tu danses,
qu’importe le temps !
Peuple russe de Crimée
ce soir
c’est toi le printemps.

Dans les urnes tu as glissé
l’amour du pays
défiant les menaces.
Au plus profond de la nuit
ton oui
éclaire la place.

Sous la statue de Lénine
les drapeaux brandis
indiquent la voie
peuple russe de Crimée
ce soir
tu rentres chez toi.

12/03/2014

Ils ont choisi la guerre

De propagande, il grêle dru.
Les nazis peints en gens
probes de la rue
les assassins contés
en Saints et Martyrs
la croix gammée cachée
des écrans télé
l’habillage se tient
aux couleurs du bien,
bleu du ciel et jaune du blé.

Bleu le ciel et bleue la Mer Noire.
Que la Russie aussi
y patauge, assez !
Vite, déboulonner
Lénine, cracher
sur Poutine, crier
à l’occupation
se tourner vers l’Otan.
Le long bras d’acier
de l’Oncle Sam répond présent.

Cent ans exactement après la Der des Ders.

L’Empire adore fer et canons.
Gaz et blé à portée
des avions, il veut
mettre la main sur tout.
Un nouvel Eltsine
est prévu au Kremlin
qui bradera l’Ours
pour un doigt de vodka.
Repas attendu
les vautours volent haut autour.

Cent ans exactement après la Der des Ders
ils ont choisi la guerre.

05/03/2014

Ukraine

Bandera, nationaliste
à croix gammée
ovationné
sur Maïdan.

L’Empire
donne l’accolade.
Place de l’Indépendance
prête allégeance.

Nazis
et Oncle Sam ? 
Une histoire vieille
de soixante-dix ans.

Allende, où es-tu ?
Et vous tous
mes frères
par millions massacrés

d’avoir choisi
le Rouge ?
Pas de place!
Plus de monuments !

Enterrés vivants
comme cent mille juifs
à Babi Yar
Kiev

en l’an d’Hitler 1941.

24/02/2014

Mes idées

Mes idées sont celles de mon milieu.

Jeune, j’ai bien cherché à en avoir
une ou deux à moi
un soupçon d’art, quelques pas
hors des chemins battus.

Faut que jeunesse se passe ! disait
mon père, et elle est passée.
Depuis longtemps
plus question de penser, j’engrange

l’argent va à l’argent,
naturellement. De clubs en conférences
de salons en vastes greens
j’écoute mes amis

le gestionnaire brillant, le PDG heureux
je m’imprègne de leurs mots
je les polis, les garde au chaud
pour les servir tels quels

dans les dîners en ville à ceux
qui comme moi n’ont pas
de temps à perdre. Quel succès, pardieu…
Les femmes me trouvent séduisant

et tous tellement, tellement intelligent !

06/02/2014

Si la révolte

Si la révolte s’habille
en croix gammées Jean-Marine
sales juifs, sales gouines
leurs voix s’égosillent 

Si la révolte se pare
de diktats lugubres et moisis
de rances interdits
Adam et Eve en fanfare

Si la révolte devient
un ramassis de vieilles ordures
et à la figure
des crachats de venins

Faudrait-il pour autant
se taire, se résigner au présent ?
Et laisser faire
les banques d’affaires

les escrocs les pourvus
les nains politiques oui-oui
les nantis
les rapaces les sangsues ?

Ah non, mes bons camarades !
De ces intrigues, parades
et fausses colères
vous le savez, les gibecières

du passé sont remplies.
Jusqu’au jour, car il y a ce jour
où à son tour
le peuple se lève et les vomit.

Qu’importe si ce moment
est près ou trop loin de nous.
Reste à tout instant
à se tenir debout.

06/01/2014

Ouvrier

Ouvrier
Lève la tête

Ouvrier
Baisse les yeux

Ouvrier
Orgueil et fierté

Ouvrier
Les usines sont fermées

Ouvrier
L’avenir surgit de tes mains

Ouvrier
Tu n’as aucun lendemain

Ouvrier
Fraternel, solidaire, universel

Ouvrier
L’immigré pique ton pain

Ouvrier
Dirigeant la lutte des classes

Ouvrier
Peut-être dans quelques musées

Ouvrier
La justice te réclame à grands cris

Ouvrier
Où ça ? Personne ne veut de toi

Ouvrier
Lève la tête

Ouvrier
Baisse les yeux, c’est fini


Jamais ! Plutôt crever que me rendre.