28/06/2015

OXI!

Depuis longtemps
ce n’était plus qu’un mot
Démocratie, un mot-valise
un mot creux et pompeux
un simple jeu
jeté à tout bout de champ
par les puissants
à la gueule des gueux
tentés qu’ils seraient
par quelque révolte ou indignation
par quelque bonne et saine
Révolution.

Puis vint Merkel et sa
Démocratie conforme aux marchés 
puis vint Junker et sa
Démocratie soumise aux traités
puis vint Schauble et sa
Démocratie, mon cul !
du coup c’est clair :
esclave sois obéissant
jusqu’à la fin des temps,
à la couche Demos !
si non ta mort est écrite ici
à l’encre rouge sur blanc.

Ah, je préfère !
Voici enfin l’ennemi
à découvert
finis les sourires sournois
en avant haine et mépris
et uniformes de guerre
oui, je préfère !
dans la lumière crue de la bataille
on peut voir l’enjeu
on peut dire NON
au lieu de mourir jour après jour
à petit feu.

Merci Alexis
d’avoir fait sortir le monstre
de sa tanière
d’avoir montré
le vrai visage hideux de Polyphème
merci d’avoir donné à nouveau
son sens perdu
au mot Démocratie
avec toi et ton peuple
au Parthénon comme à Paris
partout nous écrivons:
OXI !

17/06/2015

Tsipras, tiens bon!

Le courage, c’est celui
de ton peuple
tienne, la grande ténacité.

Quand ils disent
payez !
tu réponds : nous payons
depuis
si longtemps
qu’il ne nous reste plus rien

quand ils disent
obéissez !
tu réponds : nous obéissons
depuis
si longtemps
que tout a été détruit

quand ils disent
crevez !
tu réponds : nous mourons
depuis
si longtemps
qu’il nous est impossible de mourir

un mois, un jour, une minute
de plus
maintenant
il nous faut vivre, vivre enfin
vivre absolument!
Le comprenez-vous ?

Ah, ils ne peuvent
ni veulent le comprendre.
Tsipras, tiens bon !

03/06/2015

Alexei Mozgovoi

Nella vita
avevi grandi gesti ardenti
tu il comunista
il militante di giustizia
onestà e pace
tu il poeta di brace
dal verbo alto e sincero
tu l’uomo semplice e fiero
chissà
Alexei
che cosa avresti dato ancora al mondo
se non fossi morto in maggio.

Nella guerra
avevi grandi occhi tristi
tu l’insegnante allegro e mite
costretto al fuoco
tu il difensore delle vite
di chi fu aggredito inerme
tu il comandante
diventato eroe della sua terra
chissà
Alexei
che cosa avresti dato ancora al mondo
se non fossi morto in maggio.

Al funerale
mille pianti di rabbia
e di dolore
ma tu disteso li’
sembravi dire: che?
non state qui a lacrimare
andate piuttosto a prendere
il mio posto
chissà
ch’io possa cosi’
ancora dare questo mio cuore al mondo
come se non fossi morto in maggio.