Les
élites se rebiffent
comme
le cave d’antan
dans
le Paname noir
de
Gabin et d’Audiard
quand
la truffe en a marre
mais,
marre !
d’être
tondue
plumée
comme une oie
les
matins en sortant
des
vieux tripots fumants
où
l’on entend chanter
Piaf,
Bécaud, Gréco, Vian et Chevalier.
Les
élites se rebiffent
comme
le cave d’antan
bien
que rapport au blé
l’embrouille
soit terminée
un
bail qu’ont disparu
les
hommes
et
le mitan
adieu
les michetonneuses
voici
finance & co
adieu
Mômes et roteuses
nouvelle
bande-son
où
cliquète argentin : pognon, pognon, pognon.
Les
élites se rebiffent
comme
le cave d’antan
bien
que le bourge sage
soit
établi maintenant
du
bon côté truands.
C’est
lui
qui
plume l’oie
le
populo des rues
l’ouvrier,
le tout venant
c’est
lui qu’aussi prétend
de
ces pelés du cul
une
belle dévotion, les merci les plus grands.
Les
élites se rebiffent
comme
le cave d’antan
voyant
que chez les gueux
côté
salamalecs
on
devient réticents
d’ailleurs
on
n’en fait plus.
D’où
la rage des bourges
d’où
leur indignation :
l’ouvrier qui
fait la tronche
faut
que ça cesse fissa
y
a des remèdes stricts pour arranger tout ça.
Les
élites se rebiffent
comme
le cave d’antan
du
coup c’est la roulette :
rien
ne va plus. Ca tire
ça
défouraille sec
lames
bastos,
calibres
ça
défonce et ça crie
ça
bute et ça fait mal
ça
fiche dru les dents
dans
la chair des sans-dents
ça
veut leur peau, leur sang, leur destruction finale.
Les
élites se rebiffent
comme
le cave d’antan
mais
ce n’est pas gagné.
Foutre
à la casserole
tout
un peuple en pétard
non,
mais !
qui
le pourrait ?
Le
cave ferait mieux
d’oublier
ses plans foireux
pour
écouter l’Audiard :
prends
le fric, fais la malle
rencart
à Macao et bons baisers à Pigalle.