23/01/2012

Migrant

C’est dans la vie.
Eclore, grandir, partir
aller chercher
sur la planète
de quoi y rester un moment
soi-même et ses enfants.

Ainsi toutes les espèces
ainsi Homo Sapiens
parti d’Afrique
à la nuit des temps
pour essaimer
dans tous les continents.

Alors que sont maintenant
ces barbelés, ces murs
ces gardes et ces prisons ?
Une mutation peut-être
l’apparition
d’Homo Clausus.

Homo Clausus
a bâti un grand fortin
où seul il court
après sa vie chaque jour
il court sans fin
mais la vie lui échappe toujours.

Homo Clausus
a dressé derrière ses murs
une tour d’objets ;
il les consomme, il les adore
il les dévore
mais aucun ne le console.

Homo Clausus
sous l’emprise des choses est enfoui
et des murs sans mémoire
aujourd’hui
il empêcherait ses parents
de migrer jusqu’ici.

Homo Clausus
se croit éternel
il est juste aveugle et sourd
dans la citadelle
de grande fissures déjà
ce sont ouvertes ici et là.

Le salut est hors de portée
fallait délaisser le béton
choisir les regards francs
et les poignées de main
fallait chérir
une autre destinée.

Sous les ruines
de son orgueil démesuré
Homo Clausus
va disparaître à son tour
la nature un jour
reprendra ses droits.

Quant à moi
je sors maintenant
regarder le monde en face.
Je pars
remonter le temps
je me ferai migrant.

1 commentaire:

Jipè a dit…

essai2 Rien à voir avec le Beton,mais Homo clausus migrant après les elections?