Fleuves immenses de la terre
qui avez tracé votre sillon
en des millions d’années
à travers des continents
où je n’ai jamais mis les pieds
Nil
Volga
Yangtsé
vous êtes là sous mes yeux
je m’enveloppe de votre odeur moite
et dans le grondement de vos cascades
Amazone
Mississipi
Congo
je bois enfin vos eaux
et respire vos brumes
je m’étends sur vos dunes.
Fleuves immenses de la terre
je vous convoque en témoins
par delà l’obscurité
au bal des exploités
dans votre évidence
plonge mon âme dévoreuse
dans votre beauté
elle s’apaise
dans votre simplicité
si difficile à faire.
(en hommage à Bertolt Brecht)
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