24/05/2011

En mille morceaux

Un monde s’écroule sous nos yeux
et en mille morceaux
le miroir aux fantômes est brisé
mais vous, très légers
vous êtes occupés
à contempler les tessons
comme des enfants heureux
de retrouver là-dedans
votre image
par mille fois multipliée.

Ah sublime douceur du vent
qui caresse mon visage dans les cimes
même infimes
même volages et minimes
de la renommée
que les peuples et les gens
se débattent aux enfers
pourvu que je grimpe
j’escalade, que dis-je ?
que je dévore les sommets.

Un monde s’écroule mais vos yeux
ne voient que les traces du passé
rien à attendre de vos mains
pour aider, de vos sens
depuis trop longtemps atrophiés.
Ectoplasmes des tessons
nous vous disons adieu
nous avons à faire
aux enfers
pour tout remettre d’aplomb.

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