Tu volais de Charm à Piter
abritant sous tes ailes
puissantes
la légère parfumée nostalgie
de la mer
la chaleur des heures passés
sur les plages incendiées de
soleil
mariage prodigieux du désert
et de l’eau
tu volais de Charm à Piter
abritant dans ton ventre
d’acier
les traces encore vives du
bonheur
un garçon nageant au milieu
des poissons
cette femme riant d’un petit
rien
un homme silencieux face aux
vagues vert-bleu
tu volais de Charm à Piter
abritant dans tes soutes spacieuses
les souvenirs de vacances
ces tendres petites choses
qu’on ramène
à ceux que l’on aime
pour partager la joie de ses
jours d’insouciance
tu volais de Charm à Piter
abritant quelque part, mais
où ?
les traces d’un terrible
destin
qui brise le métal, qui brise
les vies
qui écrase les parfums et les
rêves
dans un horribles amas de
débris.
Dans le Sinaï à présent
gisent ces hommes, ces femmes,
ces enfants.
Jamais ils ne reverront la
Neva
ses rives aux palais
enchantés
ses eaux majestueuses et le
ciel de Russie
qui s’étend au lointain, infini.
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