Un homme a froid
et vous lui refusez un toit
un homme a faimet vous lui refusez du pain
un homme a peur
et vous lui refusez votre cœur
en vérité
je vous l’ai dit
c’est moi que vous chassez
cet homme-là, c’est moi.
Inutile dès lors
de bâtir des égliseset d’y venir à genou
parjurer la foi
vos regards détournés
vos refus
sont les clous
qui enfoncent ma chair
au plus profond
de la croix.
J’ai chassé
les marchandsvous voilà marchands
j’ai prêché
l’amour
vous voilà intolérants
j’ai vécu nu
comme les fleurs
des champs
et voilà que votre dieu c’est l’argent.
J’ai été
pauvre parmi les pauvreslaissant derrière mes pas
dans la poussière
même la gloire du Père
j’ai été le flagellé
le crucifié
comment osez-vous
et en quoi
vous réclamer de moi ?
En vérité
tout sera pardonné tout sauf l’orgueil
et la cupidité
c’est la loi
la seule
que je vous ai donnée.
Eloignez-vous de moi
le peu qui reste de vos âmes
je le laisse à Satan.
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