Dans
la France
de
l’an deux-mille vingt-quatre
après
le Christ
des
gens n’ont pas de toit
pas
un sou,
ils
n’ont qu’un sac de vieilles hardes
un
matelas pouilleux
ils
couchent dehors
au
froid, sous la pluie
hommes,
femmes, vieux
par
milliers
par
dizaines de milliers
tenant
à peine debout
fouillant
dans les poubelles
mais
quoi ?
pour
l’Arrogant ils ne sont rien
lui,
il s’en fout
rien
à foutre d’eux et de tout
lui,
c’est la marche forcée
à
la guerre.
Dans
la France
de
l’an deux-mille vingt-quatre
après
le Christ
des
gens n’ont pas de travail
il
leur reste un toit
qu’ils
ne peuvent pas chauffer
ils
ont froid et faim
ils
font la queue
au
Restos du Cœur
par
milliers
par
centaines de milliers
hommes,
femmes, vieux
tenant
à peine debout
et
des enfants au cou
mais
quoi ?
pour
l’Arrogant ils ne sont rien
lui,
il s’en fout
rien
à foutre d’eux et de tout
lui,
c’est la marche forcée
à
la guerre.
Dans
la France
de
l’an deux-mille vingt-quatre
après
le Christ
des
gens sont seuls et malades
la
famille n’est plus là
l’hôpital
n’en veut pas
les
bénévoles sont débordés
ils
traînent leur malheur
leur
cancer, leur folie
au
froid, sous la pluie
par
centaines de milliers
par
millions
hommes,
femmes, vieux
tenant
à peine debout
mais
quoi ?
pour
l’Arrogant ils ne sont rien
lui,
il s’en fout
rien
à foutre d’eux et de tout
lui,
c’est la marche forcée
à
la guerre.
Dans
la France
de
l’an deux-mille vingt-quatre
après
le Christ
des
gens vont au boulot
tremblant
de le perdre
payés
au lance-pierres
ils
triment, ont mal partout
ils
courent le matin
ils
courent le soir
coincés
dans les transports
par
millions
par
dizaines de millions
tenant
à peine debout
comptant
leurs quelques sous
mais
quoi ?
pour
l’Arrogant ils ne sont rien
lui,
il s’en fout
rien
à foutre d’eux et de tout
lui,
c’est la marche forcée
à
la guerre.
Dans
la France
de
l’an deux-mille vingt-quatre
nous
t’invoquons, le Christ.
Seigneur
Jésus reviens !
Libera
nos a malo.