09/09/2025

VOLONTAIRES POUR LA GUERRE

 

Volontaires pour la guerre

qu’ils appellent la paix

tous les jours que Dieu fait

ils proclament qu’ils sont prêts

faire une guerre qu’est une paix

c’est à rire et à pleurer.

 

Rire à gorge déployée

de ces coqs ridicules

aux manières de marquis

personnages de Molière

fausses colères

cris perçants

personnages de Jarry

lourds bouffis arrogants

malfaisants mal finis

Pères Ubu déplaçant

des armées qu’ils n’ont pas

délirant de puissance qu’ils n’ont plus.

 

Et pleurer, nom de Dieu!

tant la guerre c’est sérieux

la mort et la peur

les obus les missiles les mines

la ruine

l’insoutenable douleur

rien ne peut être plus sérieux

que la guerre

encore plus aujourd’hui

où des armes inouïes

en quelques instants

peuvent mettre fin à toute vie.

 

Alors il nous faudra pleurer

sous les coups bas

des coqs marquis

ou aller tous de ce pas

leur ratiboiser la crête

puis rire et faire la fête.

03/09/2025

PASSE PRESENT

 

C’était il y a presqu’un siècle

c’est maintenant

par un spasme du temps

le passé est nôtre présent

dans l’amalgame des jours

ou la fatigue des Cieux

le fer se mêle encore au feu

 

les fous qui paradaient

sur les estrades d’Europe

armés de haine et de mots

paradent devant nous

en brandissant les tambours

du désastre et du faux

et proclament la guerre

 

la troisième, celle de trop

psychopathes bandits qu’ils étaient

de terrible chemin

bandits psychopathes qu’ils sont

comme autant de démons

ressortant le tapis

rouge du sang des aïeux

 

déroulant le tapis

rouge du sang de nos vies

à la nuit qu’ils invoquent

qu’ils vénèrent, les maudits !

la nuit qui est la leur

la nuit de l’enfer où ils gisaient

et d’où ils ont ressurgi.

18/08/2025

OEUFS DE FOURMIS

 

 

Des milliers d’œufs de fourmis

cachés par une pierre

l’homme déplace la pierre

alerte, danger !

crie l’invisible réseau

vite, très vite ! au boulot !

Voici les fourmis s’activer

en dansante géométrie

une, deux minutes

les œufs sont mis hors de danger

l’homme revient, cherche bien

incrédule, derrière la pierre plus rien.

 

Des milliers d’enfants à Gaza

meurent du fer et du feu

agonisent de faim sous nos yeux

même pas cachés par des pierres

souffrant les tourments de l’enfer

génocide public planétaire

depuis des mois, des mois !

et rien ne se passe, ou si peu

que l’on se demande si l’homme

par ses crimes ou par son apathie

n’a pas perdu à tout jamais le droit

d’habiter sur la terre des fourmis.

25/06/2025

JUSQU'AU BOUT

 

La terre

bientôt toute la terre

le ciel

bientôt le ciel tout entier

remplis

d’éclairs de bombes

de fureur

acier missiles

douleur.

 

Obéissez ou crevez !

Crient-ils

en dansant

le cerveau vissé

dans leurs casques à trous.

Ils chantent les fous

ils plastronnent

d’aller

jusqu’au bout.

 

Le ciel et la terre remplis

les cris

l’acier les missiles

les chants

la danse la fureur

l’atroce douleur

les éclairs

le délire des fous dévastant

l’asile nucléaire.

 

Jusqu’au bout.

Au bout du bout, le néant.


26/01/2025

IL PLEUT

 

Il pleut

depuis des jours, des semaines

des mois

il pleut

comme si le ciel ne pouvait pas

ne pouvait plus

faire autrement

que déverser son eau

il pleut

éternellement.

 

Tes yeux

de trop pleurer sont rouges sang

tes larmes

comme l’eau du ciel

ne peuvent pas

ne peuvent plus

arrêter de couler

chagrin du monde perdu

à tout jamais

irrémédiablement.

 

Il pleut

de l’eau du ciel, il pleut

des larmes humaines

le monde s’en va

périr

de honte et de chagrin

cette fois

dans le déluge

ni Arche ni prophètes

personne ne survivra.

18/10/2024

Tu ridevi forte, Luciano


Tu ridevi forte, Luciano

un riso cristallino

libero e potente

tu ridevi spesso

ed io

ridevo insieme a te.

 

Adesso non più,

adesso quando vieni

la notte nei miei sogni

solo sorridi

e parli piano, sottovoce

di cosa non lo so.

 

Quante domande avrei

Luciano

amico mio, fratello

ma poi quando sei li’

le scordo sempre tutte

pero’ sei proprio tu

 

cosi’ com’eri

intenso e delicato

dai grandi occhi neri

tua è la voce

e tuoi i gesti, soltanto

ora non ridi più.

 

D’altronde.

anch’io ridevo forte

adesso invece ...

Allora forse sarà

che per affetto

tu fai lo stesso con me.

 

Perchè di gioia,

qui non ce n’è più.

27/03/2024

MENSONGE

 

Mensonge

ils ne sont plus que mensonge

chair-sang de fausseté

artères détraquées

neurones disjonctés

visages hallucinés

 

du faux

ivrognes en phase terminale

brandissant l’artifice

comme une boisson fatale

et l’avalant eux-mêmes

et le crachant partout

 

jour, nuit

le déversant sur nous

déluge d’eau brutal

qui transperce les os

orage général

qui ramollit l’esprit

 

car nous

gens simples, bons, sincères

ou ayant tellement à faire

on veut bien avaler

tout ce qu’on nous dit.

Et le mensonge grandit.

 

Laissons !

Ils ne sont plus que mensonge

il est trop tard pour eux.

D’une vérité vivante

l’épiphanie patiente

dans le silence des Cieux.

21/02/2024

MARCHE FORCEE


Dans la France

de l’an deux-mille vingt-quatre

après le Christ

des gens n’ont pas de toit

pas un sou,

ils n’ont qu’un sac de vieilles hardes

un matelas pouilleux

ils couchent dehors

au froid, sous la pluie

hommes, femmes, vieux

par milliers

par dizaines de milliers

tenant à peine debout

fouillant dans les poubelles

mais quoi ?

pour l’Arrogant ils ne sont rien

lui, il s’en fout

rien à foutre d’eux et de tout

lui, c’est la marche forcée

à la guerre.

 

Dans la France

de l’an deux-mille vingt-quatre

après le Christ

des gens n’ont pas de travail

il leur reste un toit

qu’ils ne peuvent pas chauffer

ils ont froid et faim

ils font la queue

au Restos du Cœur

par milliers

par centaines de milliers

hommes, femmes, vieux

tenant à peine debout

et des enfants au cou

mais quoi ?

pour l’Arrogant ils ne sont rien

lui, il s’en fout

rien à foutre d’eux et de tout

lui, c’est la marche forcée

à la guerre.

 

Dans la France

de l’an deux-mille vingt-quatre

après le Christ

des gens sont seuls et malades

la famille n’est plus là

l’hôpital n’en veut pas

les bénévoles sont débordés

ils traînent leur malheur

leur cancer, leur folie

au froid, sous la pluie

par centaines de milliers

par millions

hommes, femmes, vieux

tenant à peine debout

mais quoi ?

pour l’Arrogant ils ne sont rien

lui, il s’en fout

rien à foutre d’eux et de tout

lui, c’est la marche forcée

à la guerre.

 

Dans la France

de l’an deux-mille vingt-quatre

après le Christ

des gens vont au boulot

tremblant de le perdre

payés au lance-pierres

ils triment, ont mal partout

ils courent le matin

ils courent le soir

coincés dans les transports

par millions

par dizaines de millions

tenant à peine debout

comptant leurs quelques sous

mais quoi ?

pour l’Arrogant ils ne sont rien

lui, il s’en fout

rien à foutre d’eux et de tout

lui, c’est la marche forcée

à la guerre.

 

Dans la France

de l’an deux-mille vingt-quatre

nous t’invoquons, le Christ.

Seigneur Jésus reviens !

Libera nos a malo. 

10/01/2024

 

CALIGULA

 

Caligula

voulut nommer consul

Invictus, son cheval


Macrongula

fit premier ridicule

Imberbus, son Attal

 

La farce, quoi 

des poulains jolis culs

dans la ruine des Etats

21/12/2023

MOI MACRON LE GRAND ANTIFASCISTE


J’éborgne, je mutile

je frappe, j’emprisonne

tous ceux qui ne sont rien

dans la vie c’est ainsi

c'est moi le Chef, n'est-ce pas?

vous la fermez, basta!

 

Le grand antifasciste, c’est moi !

 

J’envoie mon Benalla

taper sur les cocos

un jour de Premier Mai

j'ordonne aux magistrats

d'emprisonner les gens

qui ne la ferment pas

 

Le grand antifasciste, c’est moi !

 

Mes forces très spéciales

ont entrainé là-bas       

des bataillons entiers

d’Azov, de néo-nazis

la guerre à la Russie

c’est palpitant, le pied !

 

Le grand antifasciste, c’est moi !

 

J’ai cassé l’hôpital

fait monter la misère

protégé les plus riches,

désespéré la France

avec mon arrogance...

Je vous emmerde, ai dit !

 

C'est pourquoi, pas d'erreur

le grand antifasciste c'est moi!

03/11/2020

MODERNITE'

 

Modernité

liquide

presque gazeuse

 

le Nous dissous

les liens

évaporés

 

seule demeure

solide

la dent haineuse.

26/08/2020

COVID

 

Nous étions avertis.


Défier les Dieux

obstinément

la Terre nourricière

et la raison ?

Depuis cent ans au moins

le Ciel a été patient

mais à présent

il faut payer.

 

Payer veut dire souffrir

payer veut dire maudire

le jour où l’on est né

payer c’est perdre pied

payer c’est la stupeur

de mille tremblements

payer c’est la terreur

du grand effondrement.

 

Nous n’avons rien voulu entendre.

 

Après des décennies

d’orgueil, d’inconsistance

guerres de cupidité

sommets de fausse conscience

barbare stupidité

et fière incompétence

le Ciel a dit : assez ! 

marre de l’humaine engeance

 

il a suffi aux Dieux

de rédiger un avis

bref  et brutal

en encore moins de signes

qu’un tweet de l’Idiot.

Hors de la Terre,

Maudits !

Allez geindre en Enfer.

18/04/2019

J'ai brûlé ma maison


Pourquoi m’appelez-vous
Seigneur ! Seigneur
et ne faites-vous pas ce que je dis ?

J’ai brûlé ma maison afin que vous fassiez ce que j’ai dit

J’ai dit : Comme il sera difficile
à ceux qui possèdent des richesses
de pénétrer dans le royaume de Dieu !

J’ai dit : Heureux vous qui avez faim,
vous serez rassasiés. Mais malheureux
vous les riches, qui avez votre consolation.

J’ai brûlé ma maison afin que vous renonciez à vos richesses

J’ai dit : Vends tout ce que tu as
distribue-le aux pauvres et tu auras
un trésor dans le ciel. Puis viens, suis-moi

J’ai dit : Quand tu donnes un festin
invite des pauvres, des estropiés, des aveugles :
cela te sera rendu à la résurrection des justes

J’ai brûlé ma maison afin que vous donniez vos richesses aux pauvres

J’ai dit : Vous purifiez l’extérieur de la coupe, mais à l’intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Donnez plutôt en aumône ce que vous avez et tout sera pur pour vous

J’ai dit : Aucun domestique ne peut servir deux maîtres…
Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent

J’ai brûlé ma maison pour purifier vos cœurs mais vous…

En vérité je vous le dis : Tu es fou de remplir ton grenier en abondance pour de nombreuses années, cette nuit même on te redemandera ta vie.

31/01/2019

Que voyez-vous vraiment?


Un peuple s’est levé
là, sous vos yeux.

Des gens
comme vous et moi
un gilet jaune au dos
qui marchent
qui crient, qui chantent
debout aux ronds-points
qui parlent d’eux, de nous, de vous
vous les voyez
c’est sûr, mais
que voyez-vous vraiment ?

De votre réponse dépend
notre avenir à tous.

Il vous suffit d’y voir
une foule haineuse
et tout est dit
merci matraques et gaz
éborgnement des yeux
mains arrachées, blessures
arrestations prison
venez chères forces armées
tirer dans le tas
que le silence de l’ordre soit.

D’autres y verront sans doute
des gens de peu.

L’œuvre de la misère
le manque d’éducation
Gitanes maïs, diesel
et ce Pernod-Ricard
que voulez-vous
ma chère ?
Laissons les philosophes
d’immaculée chemise
les fustiger à leur guise
et qu’on n’en parle plus.

Mais peut-être le vrai
vous prendra-t-il au cœur.

Le vrai des invisibles
sortis dans la lumière
le vrai de la souffrance
montrée et partagée
le vrai des méprisés
se retrouvant unis
tous ensemble, tous ensemble oui !
Le vrai qui devient sûr
donner la main aux autres
est notre seul futur.

Si vous pouvez voir ça
Macron, il partira.

23/12/2018

Cogner c'est mon métier


Arrêtez de crier
La Police avec nous !
Rien à foutre de vous
cogner c’est mon métier.

Je gaze, je matraque
j’éborgne, j’estropie ?
Je suis flic, j’obéis
arriérés de macaques !

Je frappe les blessés
les mômes, les vieillards ?
Apprenez gros connards
les règles du métier

je sais même asphyxier
l’handicapé moteur 
tirer sur les docteurs
s’ils viennent vous soigner

castrer à la grenade
avec tir ajusté
les mecs qui auraient osé
monter des barricades

leur arracher les pieds
les bras, le cœur, la tête !
Prenez garde à la fête
salauds de révoltés

si les puissants ont peur
je fais couler le sang
l’ordre que je défends
sera toujours le leur.

Arrêtez de crier
La Police avec nous !
Rien à foutre de vous
cogner c’est mon métier.