Cette nuit Volodia
j’ai rêvé de toi
projetant ton corps de géant
et ton visage hurlant
au dessus de Lili’
au dessus des camarades réunis
à l’ombre noire
du désespoir.
Cette nuit
Essenine s’est pendu à un tuyau
dans un hôtel pouilleux
Volodia tu cries
par-dessus la Russie
ses vers d’adieu à un ami
« rien de nouveau dans la mort
ni bien sûr dans la vie »
ou plutôt si
à présent en Union Soviétique
on peut se pendre à l’aide
d’un fil électrique.
Cette nuit Volodia
j’ai rêvé de toi
projetant ton corps de géant
et ton cœur palpitant
contre une balle tirée à bout portant.
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